ORCHIS Conseil … pourquoi ce nom ?

J’avais une maman particulièrement attachée à la montagne, et tout comme mon papa, le Beaufortain, en Savoie, était son havre de paix. Mais ma mère, plus que mon père, avait une véritable passion pour les fleurs de montagne. Parmi celles qu’elle rencontrait le long des chemins de randonnée, il y en avait une qui la fascinait : la Nigritelle noire, plus connue sous le nom d’Orchis vanillé, en raison de son parfum de vanille. Une familière des zones marécageuses. De petite taille, au mieux, haute d’une quinzaine de centimètres, son calice est planté de toutes petites brindilles d’une couleur rouge foncé, formant une boule ovalisée aux reflets de Beaujolais nouveau. On se demande d’ailleurs pourquoi les botanistes l’ont qualifiée de « noire », puisque les spécimens rencontrés sont exclusivement rouges violacés ou cramoisis, et jamais noirs. On ne peut pas dire que la fleur soit belle, mais ce qui plaisait à ma mère, c’est le nom usuel que les Savoyards lui donnaient, un nom qui sonnait comme une légende : ils l’appelaient la Main du Diable, en raison de sa racine formée de cinq rhizomes rappelant les cinq doigts de la main. Ma mère était toujours contente lorsqu’elle tombait sur une parcelle d’Orchis vanillés, car outre la banalité de cette fleur lorsqu’on la considérait individuellement, en groupe sur une prairie verdoyante, elle en devenait magnifique. Même si elle connaissait le récit des Savoyards, à chaque fois, elle ne pouvait s’empêcher d’en déraciner une, pour dégager et observer cette Main du Diable. Et moi bambin, je faisais pareil derrière elle.

Voilà ! Vous avez l’origine de la raison sociale. Après « Orchis », il suffisait de rajouter « Conseil » pour donner la coloration de mon métier. Ainsi le tour était joué, pour associer à mon statut juridique, une petite histoire qui m’est chère.

Du coup, le logo devenait une évidence : Il fallait que l’Orchis vanillé apparaisse. Mais pour un logo, je ne voulais pas de photo. La fleur devait être redessinée avec des traits simples, et je voulais que ces traits soient monochromes … dur challenge que j’ai imposé à l’infographiste, et cette dernière a dû s’y reprendre à plusieurs fois avant d’obtenir un résultat à ma convenance.

Ensuite, il fallait la couleur. Je suis Consultant SAP, le bleu du logo de mon cher éditeur devenait une évidence, et il prit la place du rouge cramoisi sur la fleur d’origine.

Et puis il fallait travailler le design dans son ensemble. La fleur monochrome toute seule, c’était triste. Comme l’Orchis vanillé se révélait dans les prairies verdoyantes, j’eus l’idée d’un vert cru, monochrome également, intense, et sans nuance. Mais là aussi, j’avais une exigence : J’avais envie d’une tache de peinture, même si la peinture n’a pas de signification dans mon entité professionnelle, sur laquelle on viendrait superposer l’Orchis bleu. Une grosse tache, comme si la peinture avait été projetée, et suffisamment visqueuse de sorte à ce qu’on puisse voir la rondeur des gouttes, donnant ainsi de l’épaisseur au logo.


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